Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'hominisme

21 avril 2014

Une nouvelle approche de l'antisexisme

Aujourd'hui, les sociétés occidentales, rongées par la crise et les inégalités économiques, s'avèrent également en proie à une crise sociale, un manque voire une absence de repères, et sont menacées actuellement par des néo-totalitarismes qui se démarquent bien entendu complètement des tragiques essais du vingtième siècle, dans leurs méthodes, le contexte dans lequel ils naissent, ainsi que leurs objectifs.

Après la Seconde Guerre Mondiale, l'Europe dévastée, les puissances économiques se sont progressivement alignées sur les Etats-Unis d'Amérique au nom d'un projet pour la paix, en fermant les yeux si ce n'est en cautionnant la politique impériale américaine, qui est d'ailleurs toujours menée, avec des moyens qui ne sont aujourd'hui pas militaires, mais plutôt psychologiques et économiques. Le fait que les USA aient privilégié le communautarisme et le gynocentrisme pour "résoudre" (au moins artificiellement) les inégalités raciales ou sexuelles n'est probablement pas un hasard.

Qu'est-ce que le communautarisme et le gynocentrisme ?

Il s'agit pour un petit groupe de personnes opportunistes, d'exalter une caractéristique de leur identité pour en faire un instrument de gloire, parler au nom d'une communauté, prendre en otage la cause dont ils se prévalent, et réclamer des privilèges en conséquence. Au passage, il vide la cause de son sens.

Le gynocentrisme, lui, consiste à procéder de la même manière, aux différences que l'on prend ici toutes les personnes de sexe féminin en otage, et qu'elles représentent à présent plus de la moitié de la planète. Ainsi, l'idéologue féministe commet inévitablement une imposture, puisqu'il parle au nom de toutes les femmes alors qu'une bonne partie d'entre elles ne se reconnaissent pas nécessairement dans la même vision. Virtuose de la manipulation mentale, il isole ainsi ses proies pour mieux les contrôler. Cela lui confère un pouvoir tel que les dictateurs passent pour des amateurs en la matière. Cela évoque assez le fonctionnement théocratique, par lequel on se permet de s'autoproclamer représentant d'un hypothétique Dieu dont les preuves de l'existence ne sont jamais apportées. Dans le cas présent, il s'agit d'usurper le nom d'une communauté et d'uniformiser sa manière de penser.

Dans un esprit prétentieux et dans un but égoïste, ayant le monopole de l'égalitarisme, le gynocentriste va, dans sa logique, se prendre pour un messie et vouloir dicter la conduite à tout le monde, hommes et femmes compris. Toutes celles et tous ceux qui dérogent à ses préceptes se font taxer de soumises, ou de rétrogrades. Au bout du compte, il ne respecte que lui-même et son imposture est démasquée. Par définition, il se rend coupable d'invasion dans la psychologie humaine et la sémantique ; telle est la méthode néo-totalitaire. Une fois qu'on a pris le pouvoir sur les mots et l'esprit d'une personne, plus besoin des armes ; on peut tout aussi bien former un robot.

Particulièrement, le féminisme a progressé afin de faire évoluer les droits des femmes dans les pays où cela n'était pas encore, -ou partiellement-, acquis, au nom de l'égalité des droits. L'idéologie a bénéficié du contexte de l'époque pour imposer le monopole sur l'antisexisme. Il s'agissait sans aucun doute d'une aubaine inespérée ; depuis, lorsqu'on parle d'égalité des sexes, on nous renvoie au féminisme ; plus question d'imaginer une approche neutre et générale qui défend les deux sexes.

Aujourd'hui, qu'en est-il ?

Il existe plusieurs types de féminismes, mais la question, c'est de savoir quel est celui qui prédomine dans la société, qui a pris toute la place, qui est devenu institutionnel. Et celui en cause est éminemment totalitaire, par son manichéisme et ses incohérences flagrantes.

L'idée qu'il véhicule, c'est que les société occidentales seraient victimes d'une domination masculine omnipotente, que même si l'égalité des droits est acquise, que les femmes sont libres de leurs actions et de leur carrière, d'évoluer dans la société comme les hommes, qu'elles sont en supériorité numérique dans les hautes écoles et qu'elles occupent en nombre des hautes fonctions (même plus facilement qu'eux en ce moment), elles seraient encore opprimées. On en vient à parler de patriarcat à tort et à travers, à rendre responsables les hommes même quand les femmes décident. On balaie d'un revers de main les inégalités économiques, en faisant croire par exemple qu'un homme ouvrier serait en position de domination sur une femme cadre. Ce qui est une atteinte grave au bon sens. Ce même féminisme est celui qui se contente de chiffres pour faire croire tout et n'importe quoi au public, l'idéologie sous-jacente étant que l'humanité serait divisée en deux moitiés, dont une victime et innocente (les femmes), et l'autre coupable de tout et méchante (les hommes). En plus de trahir la cause antisexiste, ce manichéisme dessert complètement la cause des véritables victimes féminines, et prône l'isolement identitaire, en instrumentalisant en l'occurrence la peur et la souffrance.

L'idéologie misandre, grâce à l'imposture idéologique de "l'égalitarisme" lui servant d'armure, a su prendre une place prépondérante en occident, dans les milieux artistique, médiatique, politique, économique et même scientifique, dont les exemples ne manquent pas à l'appel.

Sa progression inquiétante ne peut être freinée que par un militantisme sincère masculin, un contre-poids légitime dont le cheval de bataille est une cause juste ; la défense des deux sexes, l'élargissement des institutions et des associations aux hommes, une dissolution des mouvements se cachant derrière l'alibi moral mensonger de l'égalité pour mieux diaboliser les hommes en toute impunité, et ce de manière permanente.

Dans un univers où il faut précisément limiter drastiquement son esprit critique, hurler avec les loups quoi qu'il arrive, où l'on n'aime pas ne serait-ce que la remise en questions d'une version "officielle" répandue par les médias, car taxée très vite de complotisme ou assimilée à tort à des idéologies haineuses, il est paradoxal de voir une telle impunité dans le milieu féministe, où la dialectique est authentiquement totalitaire. Sous prétexte que le bouc-émissaire désigné est d'un nouveau genre, et concerne environ la moitié de l'humanité, on peut penser que c'est trop gros pour être vrai, que finalement, insulter des milliards de personnes est beaucoup plus banal voire légitime qu'en insulter des milliers ou des millions.

 

Publicité
Publicité
L'hominisme
  • L'antisexisme actuel étant monopolisé par le féminisme, est, en plus d'une vision dépassée, une imposture sur les mots. L'enjeu du siècle présent est de faire naître un antisexisme cohérent et combattant toutes les formes de sexisme.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité